Soyons tous les Vazrik de la cause arménienne

Pour ceux pour qui cette histoire est inconnue, voici un résumé de l’histoire du jeune fedayi Vazrik.

Vazrik était un jeune garçon très combatif, décrit par Avedis Aharonian de la manière suivante : « Vazrik ignorait le pardon. (…) C’était la vengeance, son principe inébranlable ». Il était un enfant qui ne se laissait pas faire et qui n’avait pas peur d’encaisser et rendre les coups.

Les événement qui vont suivre se déroulent durant l’oppression et la défense héroïque de Van. Les fedayis ne bénéficiant pas des moyens de communications dont nous disposons de nos jours, ces derniers se faisaient passer des messages par lettre. Les rapporteurs de messages étaient des gens de confiance affiliés à ces groupuscules.

La messagère habituelle ayant disparu, le jeune Vazrik, 9 ans, avait été chargé d’apporter les messages en arborant les rues de Van qu’il connaissait par cœur.

A son jeune âge, il avait déjà le sens de la discipline, en rapportant les messages à la personne concernée, tout en prenant le soin de ne pas alerter ceux autours.

Puis arriva le jour où Vazrik tardât. Arrivant pâle et essoufflé, il transmit son dernier message avant de rendre l’âme, après avoir reçu une balle dans la poitrine.

Voyons Vazrik comme un symbole et non comme un enfant de 9 ans. Vazrik représente le sacrifice pour la cause, et ce sacrifice n’a ni âge ni sexe.

Nous pouvons tous contribuer d’une manière ou d’une autre à la cause arménienne, et ce jusqu’à notre dernier souffle comme l’a fait notre jeune martyr.

Ne tendons pas la joue de la paix à l’oppresseur qui viens de nous gifler. Au contraire, pour reprendre la formule avec laquelle Avedis Aharonian clôt cette nouvelle de son recueil : « Pour l’amour du sang immaculé de tous les Vazrik, battons-nous ».

Hovig Vahrami