Unesco-Azerbaïdjan : stop à la compromission !

Alors que depuis le 19 septembre 2023, les Arméniens de la République d’Artsakh meurent et fuient sous les coups d’un nettoyage ethnique orchestré par l’Azerbaïdjan, l’UNESCO dirigée par Audrey Azoulay n’a pas trouvé mieux que d’organiser au même moment une exposition à la gloire de philanthropes azéris, en présence de l’Ambassadrice d’Azerbaïdjan en France. Une honte pour cette Organisation internationale qui au lieu de défendre les plus faibles, affiche ses meilleures relations avec une dictature pétrolière.
L’attaque violente et définitive du 19 septembre 2023 par l’Azerbaïdjan a pourtant été reconnue et dénoncée comme telle par le Président Macron.


La semaine dernière, les députés Renaissance du groupe d’amitié entre la France et l’Azerbaïdjan ont annoncé leur démission du groupe, car pour eux, défendre une dictature qui met en œuvre aux yeux de tous une épuration ethnique prélude à un génocide, n’est pas acceptable, et même, est coupable.
Autant d’informations qui semblent avoir échappé à l’Unesco, et ce n’est pas la première fois.
L’Organisation internationale semble mettre un point d’honneur à conserver d’excellentes relations avec la famille du dictateur Aliyev :


• en nommant son épouse, Mehriban Aliyeva, « Ambassadrice de bonne volonté » de l’Unesco en 2004 ;
• en fermant les yeux sur la destruction du patrimoine arménien au Nakhitchévan en 2005 et en Artsakh en 2020 ;
• en organisant régulièrement ses réunions internationales à Bakou ;
• en refusant de prendre acte du Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters
sans Frontières qui encore en 2022 plaçait l’Azerbaïdjan au 154e rang.

Et le 28 septembre 2023, alors que plus de 100 000 Arméniens d’Artsakh ont trouvé refuge en Arménie et se retrouvent sans abri, sans ressources, sans perspective d’avenir, l’Ambassadrice d’Azerbaïdjan en France s’enorgueillit sur Twitter de l’inauguration d’une belle exposition à tous les honneurs de l’Azerbaïdjan à l’Unesco.

Cette collaboration avec un régime meurtrier n’a que trop duré. Nous appelons la directrice de l’Unesco à cesser séances tenantes toute relation d’aucune sorte avec cette dictature et ses représentants en France. Cette hypocrisie institutionnelle ne peut plus être cautionnée d’aucune manière. Autrement, l’Unesco et sa directrice Madame Azoulay seront complices et coupables de la destruction du patrimoine arménien multiséculaire, aujourd’hui en Artsakh, demain en Arménie.