Les traîtres de la cause arménienne

108 ans après le génocide des Arméniens, rien ne semble avoir changé, malheureusement. Les criminels ont simplement changé de costumes : le Pacha s’est transformé́ en dictateur d’un État raciste, fasciste et arménophobe, le complice a connu une promotion et s’est fait proclamer Premier Ministre de la République d’Arménie, les crimes sont commis par des marionnettes en costume de chef d’État…

En effet, quand le Pacha a réalisé combien il était difficile de faire taire le peuple arménien blessé, même après trois générations, il a décidé de parier sur des traîtres à la cause arménienne et au sang des martyrs.

Tout a commencé en 2018, lorsque la révolution de velours a proclamé le chef de l’opposition premier ministre de son pays, l’Arménie. Exactement comme dans les films, les grandes puissances et leurs dirigeants choisissent un personnage faible et opportuniste, pour faire de lui un esclave qui exécute leurs agendas politiques, avide d’un poste dont il rêvait depuis longtemps.

Aujourd’hui, plus de 5 ans après, le monde a vu son vrai visage : un espion à genoux aux pieds de ses maîtres.

Ce projet a été complété, en 2020, avec la guerre en Artsakh. Après 44 jours de résistance et de combat de l’armée de défense d’Artsakh pour préserver la terre et la patrie, la marionnette décide de se délester d’une partie des terres de la République d’Artsakh, en oubliant ainsi le sang des martyrs et surtout des jeunes qui ont sacrifié leurs vies pour cette patrie.

Le traître est rentré dans la salle et s’est incliné devant ses maîtres, pour signer avec son poignard le document officiel du délaissement de la cause arménienne et de la patrie. Après que les Arméniens aient réclamé pendant près d’un siècle les terres de leurs ancêtres, cette signature est venue ajouter à leurs réclamations ces terres d’Artsakh et est venue ajouter dans leur cœur de la déception mais beaucoup de persévérance.

Et c’est là où les criminels du 21ème siècle ont commencé l’exécution de leur projet : lever les barrières sociales entre les deux peuples pour faire oublier la cause !

Un miroir ébréché qui se casse n’est pas une si grande perte pour son propriétaire. Dans cette même logique, la cause arménienne qui a traversé les siècles est ébranlée, et certains sont effectivement prêts à l’abandonner. Mais la Turquie qui tente d’achever la destruction de toutes revendications liées au génocide des Arméniens, ne doit pas oublier que les morceaux du miroir cassé peuvent également blesser.

Les dirigeants turcs ont commencé à organiser des rencontres avec ces traîtres, symbolisant ainsi le rapprochement des deux États. Mais en vérité ces rencontres ne sont que l’image d’un chien aux côtés de son maître qui le félicite d’avoir bien joué son rôle.

Il existe sans doute des Arméniens qui ont été tentés par ce projet et ont été trompés par les promesses de “leur chef”, croyant qu’après 108 ans la cause mourrait petit à petit, mais heureusement qu’il reste toujours des personnes honorables et fidèles à leurs ancêtres, qui rappellent à chaque occasion la criminalité des Turcs et de leurs mercenaires.

Chanceux sont les traîtres à la cause arménienne aujourd’hui, car dans le passé, les traitres à la Nation étaient condamnés par un procès du peuple, comme le faisaient les fedayis face à l’injustice des régimes

Au siècle des belles paroles et des droits de l’Homme, 120 000 Arméniens sont délibérément privés de vivres, de soins, coupés du reste du monde pendant des mois parce qu’ils sont Arméniens ; les civils d’Artsakh sont délibérément pris pour cible des bombardements de l’Azerbaïdjan.

En 2023, 120 000 Arméniens n’ont le droit qu’au mépris de la communauté́ internationale et à son silence complice, autorisant de facto ces crimes. Au siècle des droits de l’Homme, le « droit à l’autodétermination des peuples » n’est finalement qu’une phrase inutile et vide de sens dans la Charte des Nations Unies.

En sciences politiques, ces personnes sont des outils, dont la date d’expiration correspond à la fin de leur mission… ou après avoir vu leur projet échoué par les honorables résistants issus du peuple.

Alors, les fanatiques du Traître le regretteront, et celui-ci les traînera avec lui sur la liste de la honte, la liste des marchands du sang de leurs ancêtres martyrs.

Chris Tchopourian