Poursuites pénales illégales contre un juge de la région du Syunik, Arman Tatoyan intervient

Le Défenseur des droits d’Arménie a clarifié les circonstances de la persécution d’un juge du tribunal de première instance de la région de Syunik, Boris Bakhshiyan.

Ainsi, selon le rapport du Bureau du Défenseur des droits de l’homme de la République d’Arménie, les avocats du juge Boris Bakhshiyan lui ont fait appel, notant que des poursuites pénales illégales étaient menées contre leur client et que son droit à la liberté personnelle était menacé.

« Selon les avocats, les poursuites concernent la décision du juge dans l’affaire en cours, dans le cadre de sa compétence. Les avocats ont également déclaré que les actions de l’autorité de poursuite constituent une attaque contre l’indépendance du juge », a déclaré le service de presse du Bureau du Défenseur des droits de l’homme. À cet égard, le bureau de M. Tatoyan a également étudié la déclaration de l’Union des Juges d’Arménie, qui a exprimé son inquiétude concernant le cas de Boris Bakhshiyan.

 » Le Bureau du Défenseur des droits de l’homme de la RA a également noté que la Cour suprême de la République d’Arménie a satisfait à la requête de l’organe de poursuite pénale d’engager des poursuites pénales contre le juge et a donné son accord pour le priver de sa liberté.
Après avoir étudié les circonstances de la plainte déposée par les avocats de Boris Bakhshiyan auprès de l’Ombudsman, la demande de l’Union judiciaire, le Bureau du Procureur général, l’Ombudsman estime nécessaire de déclarer que lorsque l’on discute de la question de l’institution de poursuites pénales contre le juge et, en particulier, de la question de la privation de la liberté personnelle, à ce stade de la procédure pénale, il est particulièrement important de clarifier si le juge, dans une situation particulière, pourrait, à sa propre discrétion, évaluer les circonstances de l’affaire et prendre une décision sur l’arrestation de la personne en question à sa propre discrétion.
Dans ces circonstances, la circonstance importante est que, comme cela a été dit à l’avocat de la défense, le procureur n’a pas fait appel de la décision du tribunal d’appliquer l’arrestation pour laquelle il était poursuivi », a déclaré le bureau du PHR

En même temps, il est noté que le médiateur a constamment critiqué la pratique de l’abus d’arrestation par les tribunaux, mais cette déclaration fait référence à une situation spécifique et à la légalité de la décision dans cette situation particulière, et en même temps à la légalité de l’agence d’application de la loi qui poursuit le juge pour cette décision.

« Cette question revêt également une importance systémique en termes d’indépendance du pouvoir judiciaire. Une circonstance importante pour le Défenseur des droits de l’homme est également l’affirmation des avocats selon laquelle les poursuites pénales à l’encontre du juge Boris Bakhshiyan sont liées à la décision de libérer la personne dans une autre affaire. On en trouve un indice dans la déclaration de l’Union des juges d’Arménie. Une demande écrite sera envoyée à l’organe de poursuite pénale compétent sur la base de la plainte des avocats », indique le communiqué. Pour rappel, le procureur général arménien a déposé une requête auprès de la Cour suprême d’Arménie afin d’engager des poursuites pénales à l’encontre de Boris Bakhshiyan, juge du tribunal régional de première instance de Syunik, et de consentir à son emprisonnement dans le cadre de l’affaire criminelle instruite par le département des enquêtes du service de sécurité nationale d’Arménie. Le CCN a approuvé la demande.
Cette décision de la CSC a été critiquée tant par les personnalités de l’opposition que par les milieux judiciaire et juridique.


Il convient de noter que c’est le juge Boris Bakhshiyan qui est chargé de l’affaire pénale contre le légendaire commandant Ashot Minasyan (Ashot Yerkat – ndlr), qui est en détention depuis plusieurs mois. Minasyan est accusé d’usurpation de pouvoir, de préparation d’assassinat d’une personnalité étatique, politique ou publique, en particulier le Premier ministre d’Arménie, afin de mettre fin à ses activités, d’acquisition illégale, de stockage d’armes et de munitions à cette fin par un groupe de personnes par conspiration préalable. Pendant la phase préparatoire, le juge a modifié la mesure préventive du commandant en libérant Minasyan de sa détention.
Le bureau du procureur général assure que les poursuites engagées contre le juge Boris Bakhshiyan ne sont en aucun cas liées à ses affaires actuelles très médiatisées, notamment l’affaire contre le commandant du détachement Ashot Minasyan. Cependant, il n’y a aucune indication quant à l’affaire dont le juge est chargé.

Traduit de l’arménien, article d’ArmInfo