Notre rédaction est allée à la rencontre de Missak et Sylvio, fondateurs du groupe de supporters « Fan Ardziv« . Alors même que l’Entente Union Générale Arménienne (EUGA) – Homenetmen – Ardziv lutte pour se maintenir en championnat de Nationale 3, ces deux jeunes passionnés clament leur amour pour le club et nous parlent de la création de ce groupe.
« Salut Missak, Silvio, vous êtes tous les deux les fondateurs du groupe de supporters de l’UGA Ardziv Marseille. Pouvez-nous dire ce qui vous a poussé à créer ce groupe ?
Nous avons toujours été des supporters de l’EUGA Ardziv. Nous avons tous les deux été joueurs en catégories de jeunes. C’est en fin de saison dernière que nous avons eu l’envie et l’idée de créer notre groupe. L’équipe était à la lutte pour l’accession en National 3 et a disputé des échéances capitales durant lesquelles le 12ème homme a eu son importance.
Une fois l’accession actée, nous nous sommes concertés afin de créer la première bâche du club. Silvio ayant plus d’aisance dans le domaine de la réalisation, je suis venu lui proposer l’idée de cette bâche emblématique qui avait pour objectif de marquer le début de l’aventure de FanArdziv.
– Vous venez d’une grande ville de football, réputée pour ses groupes de supporters. En quoi cela vous inspire ?
Depuis notre jeune âge, nous supportons avec ferveur l’Olympique de Marseille. Pour l’EUGA ARDZIV, il y a plus un rapport familial, du fait d’y avoir grandi, d’y avoir joué. On peut dire que ce sont deux amours différents. Nous sommes fiers d’être Marseillais et fiers de nos origines arméniennes.
– Combien êtes vous actuellement dans le groupe ?
Actuellement, nous sommes une dizaine d’actifs. Pour la confection des tifos, nous décidons tous les deux de ce qui va être fait. Un croquis est établi au préalable. Durant la semaine d’avant match, on envoie un message dans notre groupe et on se réunit plusieurs soirs pour travailler sur le tifo. Nous diffusons aussi des messages pour la communauté arménienne sur des banderoles (lors du match à domicile contre la réserve de l’OM, un message pour la paix en l’Artsakh et lors de la réception d’Istres un message pour le 24 avril). En moyenne, le stade accueille entre 400 et 500 personnes. Selon les événements, il y a déjà eu des affluences à plus de 1000 personnes.
– Votre groupe de supporters a-t-il été bien vu de la part du club ?
Bien évidemment, notre groupe de supporters est une bonne nouvelle pour le club. Cependant, nous sommes dans notre première année. Nous manquons encore de profondeur dans nos liens avec le club. Il va falloir un peu de temps avant que nous puissions parfaitement être synchros. C’est la première fois qu’un groupe de supporters de l’EUGA est créé. C’est quelque chose de nouveau pour le club, qui, sans montrer la moindre réticence, nous laisse opérer sans forcément s’impliquer directement.
– Le club joue actuellement le maintien en National 3, pouvez-vous nous donner votre ressenti, votre pronostic ?
Nous sommes en pleine course pour le maintien. Notre effectif est plus que correct, avec de bonnes individualités et surtout un bon collectif. Nous pensons que la structure générale du club manque de moyens pour faire face au haut niveau. Comparé aux autres clubs, nous manquons d’aides et d’infrastructures.
Côté sportif, il nous reste 3 matchs : rien n’est perdu. Mais le calcul est simple, il faut gagner ces trois échéances pour se maintenir.
– Pouvez-vous nous indiquer en exclusivité des projets en cours ou de futurs projets envisagés ?
Oui, nous pouvons d’ores et déjà vous dire que l’année prochaine nous serons encore plus actifs pour fêter comme il se doit un anniversaire grandiose : les 100 ans du club. Pour cet événement, nous organiserons la plus belle animation du club avec un tifo à la hauteur. Les 100 bougies seront allumées. Nous donnons rendez-vous à tous les Arméniens de France pour cet événement magique qui aura lieu en février prochain.
Merci beaucoup pour le temps accordé pour cette interview, et on se donne rendez-vous au stade Sévan pour supporter l’EUGA Ardziv qui, on le rappelle, joue sa survie en National 3, la 5ème division française de football. Dès ce samedi, les Aiglons iront affronter l’équipe de Balagne en Corse, dans une rencontre qui s’annonce bouillante. A très bientôt.
Hovig Vahrami