Interdiction des drapeaux du Haut-Kharabagh (Artsakh) au Vélodrome : à qui la faute ?

 

Hier soir, avec mes camarades et comme beaucoup de Marseillais d’origine arménienne, j’étais au Stade Vélodrome pour assister au match OM / Qarabag, en Europa Conférence League.

Enfin, non pour assister au match mais surtout pour contrer l’énorme mensonge de l’Azerbaïdjan qu’est le « FK Qarabag », ce club de foot relai de la propagande raciste d’Ilham Aliyev et de son régime dictatorial. J’étais au Stade Vélodrome donc, pour y afficher mes drapeaux de l’Arménie et de l’Artsakh.

A l’initiative du Nor Seround, nous étions plus de 70 personnes, principalement des jeunes, groupées dans la tribune Ganay. Prêts à dégainer nos drapeaux dès le coup d’envoi, nous nous heurtons à l’opposition des stadiers et de la sécurité privée du stade qui nous interdisent dans un premier temps de les brandir. Tout drapeau étranger était à ce moment du match interdit donc dans l’enceinte du stade. On a rapidement vu arriver une vingtaine de policiers, qui se sont placés à une dizaine de mètres de nous, comme si nous venions de commettre une faute grave qui méritait une lourde surveillance policière.

Peu importe ces ordres injustes, après le premier but de l’OM, nous ressortons nos drapeaux. Nouvelle opposition de la sécurité et des stadiers qui viennent dans nos rangs près de nous pour nous arracher nos drapeaux. Nous leur rétorquons immédiatement que cette démarche est raciste et injuste puisque, de notre place, on voit bien distinctement les drapeaux azéris du parcage visiteurs, ou encore des drapeaux turcs en Jean Bouin, un drapeau d’Israel et du Royaume-Uni en virage sud.

« Allez donc faire retirer tous ces drapeaux, ensuite nous rangerons peut-être les nôtres. » leur répond-on. Rien à faire, ils continuent à vouloir nous arracher nos drapeaux des mains. Discutant avec l’un des responsables de la sécurité du stade, il me dit clairement que « les consignes que je reçois sont d’enlever tous les drapeaux du Haut-Karabakh ».

Ils nous les arracheront tant bien que mal pour nous les rendre au coup de sifflet final. En attendant, nous redoublons d’efforts pour brandir nos drapeaux de l’Arménie et pour les rendre le plus visible possible. Je m’interroge cependant sur la provenance de ces « consignes » de ces ordres qui sont d’empêcher tout drapeau de l’Artsakh d’être vu.

Qui en est à l’origine ? La direction de l’Olympique de Marseille ? La préfecture des Bouches-du-Rhône ? La menace de sanctions de l’UEFA ?

Nous devons absolument répondre à cette question pour continuer à faire régner la justice sur le mensonge azéri. Arborer un drapeau du Haut-Karabakh / Artsakh n’est pas une « problématique politique », comme on a pu l’entendre de la part de la sécurité privée du stade et le lire dans les articles de presse (RMC notamment, lien en bas de page).

La mort de nos jeunes soldats au front en automne 2020 n’est pas une question politique, loin de là. C’est une question de vie ou de mort. Et s’opposer au rétablissement de la vérité est un acte de complicité des crimes azéris. Peu importe les interdits, les « consignes » et les ordres, nous les braverons pour faire valoir la seule et unique vérité qui compte : l’Artsakh est arménien !

Et c’est le message que nous avons voulu faire passer hier soir, en brandissant notre banderole vers la fin du match.
Beaucoup de Marseillais venus assister au match en ont d’ailleurs profité pour nous questionner : « quel drapeau est-ce ? », « pourquoi cette action ? ». Après explications de notre part, beaucoup ont compris la situation, nous adressant des messages de soutien. Là aussi est l’objectif de cette action, sensibiliser le grand public à notre Cause, à notre combat pour la Justice.

Le combat continue.

Varenag

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