Lumière sur les fédayis : Yegor Der Avedikian

Alors que notre peuple doit faire face à des enjeux et défis déjà affrontés dans le passé, la rédaction de notre journal a décidé, dans un esprit  de résilience et d’optimisme, de mettre la lumière sur des acteurs majeurs du Mouvement révolutionnaire, les fédayis. Beaucoup sont déjà connus du grand public, d’autres moins. Lumière sur ces figures méconnues, sur ces acteurs majeurs de la Cause arménienne, symboles de lutte et de résistance. Nos projecteurs se braquent aujourd’hui sur Yegor Der Avedikian.

« Le 4 février, après une longue maladie, à un âge avancé, le camarade Yegor Der Avedikian est décédé. Originaire du village de Banants, il avait le grade de colonel. Il avait le grade de colonel. Son frère est responsable de la Douma d’Etat russe, élu parmi le peuple arménien, Der Avedikian.

Avant d’entrer dans le service militaire, Yegor a étudié à l’Université de Genève (Suisse), après quoi il a déménagé en Belgique et est entré à l’université. Il est diplômé de la Faculté de droit.
Ayant une relation étroite avec le comité de rédaction de « Droshak » à Genève, il collabore avec Christapor Mikaelian. Le camarade Yegor avait de bons souvenirs de la vie de Christapor. Au moment de raconter l’histoire, il pleurait d’excitation … lui, de retour en Russie de l’étranger, entre dans une école militaire, dont il sort avec le grade d’officier.

1903 La guerre russo-japonaise explose. Il a été envoyé en Mandchourie sur un champ de bataille, où il a été blessé au combat et capturé par les Japonais et envoyé au Japon. L’ami connaît bien la langue française et est entouré d’un groupe d’étudiants japonais sympathiques qui ont envie d’apprendre de leur ami Yegor.

Ainsi, le camarade Yegor devient un enseignant sympathique pour les Japonais et bénéficie de leur protection.Il avait une grande sympathie pour le comportement humain des Japonais. Les combats se terminent par la victoire du Japon. La paix est décrétée.

Yegor obtient le droit de retourner en Russie.
Le chef militaire propose à Yegor de passer un examen au Séminaire militaire principal pour recevoir un diplôme supérieur en sciences militaires. Le camarade Yegor remplit pleinement la décision du corps des officiers en recevant le grade de colonel.

On s’attendait à ce que Yegor soit invité à occuper un poste élevé dans le corps des officiers principaux.
La politique honteuse du gouvernement tsariste de persécuter les Arméniens est un obstacle à cela. Le camarade Yegor continue de servir en tant que colonel.

En 1914 au cours la guerre et des combats opposant la Russie et les Ottomans, Yegor est transféré sur le front du Caucase. Il est enthousiaste concernant la légalisation du mouvement des volontaires arméniens. C’était un patriote ; il considérait la libération du peuple arménien comme captive des facteurs de l’existence humaine.

Comme on le sait, en se retirant inutilement des événements sur le front du Caucase, des actions des stratèges russes, il y a eu des complots contre le peuple arménien. Les armées victorieuses étaient condamnées à battre en retraite … Facilitant le renforcement et l’action militaire des Turcs. Cette pratique destructrice a causé de terribles pertes aux Arméniens d’Arménie occidentale.
Le camarade Yegor, au même titre que le général Nazarbekian, était dégoûté par la politique de conspiration de la Russie contre l’existence du peuple arménien.

À cette époque, Yegor était dans une unité militaire russe à des centaines de kilomètres de Van. Il apprit que le peuple héroïque de Van s’était rebellé contre le gouvernement ottoman et, après le retrait de l’armée russe, était condamné à l’état d’alerte et menait une lutte désespérée pour sa survie.
L’armée ottomane, profitant de la facilité avec laquelle les Russes quittaient le front, s’était renforcée et avait lancé une contre-attaque, principalement contre le peuple arménien. Van, après sa glorieuse révolte, subit une attaque fatale.

Le camarade Yegor, comprenant la situation dangereuse créée pour les Arméniens, a ordonné à l’armée de se dépêcher de se déplacer à Van pour aider les Arméniens.

Ce mouvement était contraire à l’ordre du commandant en chef. Yegor, contrairement à l’ordre, déplace l’armée vers Van et vient en aide au peuple arménien …

Les Arméniens battent les troupes ottomanes au cours d’un soulèvement historique. Cependant, en raison de la politique de la Russie, elle est forcée de se replier sur l’Arménie orientale fraternelle.

En 1919, nous retrouvons le camarade Yegor à Erevan. Il a organisé l’autodéfense sous son propre commandement pour protéger les Arméniens des villages montagneux de la région du nord de Gandzak contre les attaques tatares et a mené une opération de sauvetage.

En avril 1921, lorsque les bolcheviks ont capturé Bakou, ils se sont infiltrés et sont entrés dans Gandzak, répandant une propagande venimeuse contre les dirigeants du peuple arménien, parmi lesquels Yegor. Contraint de fuire, Yegor est sauf. On le retrouve à Erevan. Après un moment de repos, sur décision du gouvernement républicain d’Arménie, le camarade Yegor a traversé à la tête d’une petite unité militaire (Vayots Dzor) à Daralageaz, rejoignant les forces locales, a débarrassé Daralageaz et Sisian des éléments et dirigeants bolcheviques et les a chassés, les renvoyant à la frontière.

En 1921, après le soulèvement du 18 février, les bolcheviks se sont considérablement renforcés et ont repris Erevan. Une partie de la population et des dirigeants dachnaks se retire dans le Zangezour. Traversant l’Araks, ils s’installent dans la ville de Tabriz (ndlr : nord-ouest de l’Iran). »

Traduit de l’arménien
Texte originel : https://arftroshag.blogspot.com/2022/02/blog-post_4.html

 

Yegor Der Avedikian, ici tout à droite