Nouvelle altercation à l’Assemblée nationale : vous avez dit « démocratie »?

Alors que le gouvernement devait aujourd’hui présenter son plan pour les 5 années à venir, de nouvelles tensions sont apparues sur les bancs de l’Assemblée nationale ce mardi.

La députée Anna Mktchyan a decidé d’interpeller le Premier ministre Nikol Pashinyan en soulignant notamment le fait que celui-ci avait donné des terres arméniennes (une partie de l’Artsakh) à l’Azerbaïdjan.

N’acceptant pas ces propos, le président de l’Assemblée nationale Alen Simonyan (« Im Kayl ») coupe alors le micro de la députée avant de demander à la sécurité de faire sortir cette dernière. Ne jugeant pas cette décision juste et surtout estimant que cette démonstration de force de Simonyan était contraire à la liberté d’expression, les membres des blocs « Arménie » et « J’ai de l’honneur » se sont interposés pour empêcher les services de sécurité de l’Assemblée de faire sortir leur collègue Anna Mkrtchyan.

Ce nouvel épisode de violence et de tensions à l’Assemblée nationale soulève clairement les limites de la pseudo « démocratie » arménienne imposée par le gouvernement de Nikol Pashinyan.

La liberté d’expression à géométrie variable est devenue la nouvelle figure de proue du parti de Nikol Pashinyan. En témoigne cette vidéo révélée aujourd’hui par Yerkir Media sur laquelle nous voyons clairement les services de sécurité de l’Assemblée empêcher les journalistes de filmer la scène de l’altercation. La sécurité va même jusqu’à mettre les journalistes à la porte pour les empêcher de faire leur travail.

Et pourquoi toute cette mascarade ? Parce qu’une députée de l’opposition a osé interpeller le Premier ministre sur les conséquences de la guerre et de l’accord qu’il a signé le 09 novembre 2020. Parce que des élus de la nation qui représentent une partie de la population arménienne ont décidé de demander des comptes au signataire de l’accord de capitulation.

La réponse des membres de son parti est révélatrice : comme s’ils refusaient encore d’accepter la responsabilité de Nikol Pashinyan et de son gouvernement dans les événements tragiques de la fin de l’année passée.

« Il n’y a que la vérité qui blesse ». Ou en l’occurrence qui fait réagir. Et légitime l’utilisation de la force par les membres de la majorité gouvernementale sur l’opposition. Vous avez dit « démocratie »?

Varenag

Le lien de la vidéo : https://fb.watch/7AUEfRy6M5/