#DeboutJeunesse : le 24 avril vu par les Nor’s (3/3)

24 avril confiné, arménité oubliée ?

C’est une situation inédite que nous vivons depuis le début de l’année. La crise sanitaire globale nous oblige à vivre différemment, à nous adapter à ce contexte si particulier. Et pour cause, nous devrons, pour la première fois, manifester et revendiquer depuis chez nous. Pas de rassemblements physiques, pas de veillées du 23 au soir, pas de marches et de cris le 24. On s’interroge fortement et logiquement sur l’impact de cette journée de commémoration du génocide des Arméniens, sur la mobilisation de la communauté arménienne de France.

L’omniprésence d’Internet et des réseaux sociaux nous offre la possibilité de ne pas rester passifs, en ce jour si important pour nous, Arméniens du monde entier. De nombreuses mobilisations et manifestations digitales seront ainsi organisées demain et nous inciterons le lecteur à y rester attentif tout au long de la journée. 

Le jeune (et plus encore le moins jeune) Arménien à l’âme militante saura cependant que revendiquer est un travail quotidien. Le sentiment d’arménité du militant ne se manifeste pas seulement le 24 avril.

C’est d’ailleurs plus qu’un sentiment, c’est un état d’esprit, une manière d’être et de penser, un mode de vie. C’est l’essence qui alimente le moteur et fait marcher la machine. L’Arménien se réveille généralement le 24 avril pour s’endormir le 25. On ne choisit pas de naître arménien. Par contre, on choisit de s’engager pour une cause qui nous est chère, on choisit de donner un sens à notre vie par l’accomplissement d’une mission qui s’achèvera une fois le sentiment de devoir totalement accompli. On choisit de consacrer une grande partie de son temps à cette noble cause. Il est vrai que ce choix n’est pas facile et qu’il implique un certain courage et de nombreux sacrifices. On peut aussi faire le choix de faire une croix sur ses origines, sur son héritage. Mais, « oublier c’est trahir », n’est-ce pas ?

Il est pourtant vrai, et on le comprend, que tous les 24 avril, l’arménité qui habite une bonne partie des descendants de rescapés du génocide des Arméniens, ravive une flamme qui menace de s’éteindre au fil du temps qui passe. Mais est-ce vraiment suffisant ? Comment faire pour que cette flamme brule de tout feu 365 jours sur 365 ? Comment faire durer cette passion qui se réveille le 24 au matin ? 

C’est le rôle de la jeunesse militante de tenter d’impliquer les français d’origine arménienne dans ce perpétuel combat pour la cause arménienne. Les batailles sont multiples et nécessitent le plus grand nombre possible de combattants. La reconnaissance internationale de l’Artsakh, le combat pour la justice et les réparations du génocide, le développement d’une Arménie forte et unie, l’indépendance du Djavakhk, la survie d’une communauté qui s’endort petit à petit. La liste est longue.

 Alors engagez-vous, investissez les associations arméniennes, incitez vos enfants, vos familles, et vos proches à en faire de même. Apprenez, éduquez, inscrivez vos enfants dans les écoles arméniennes ou dans les associations, présentez notre cause, parlez de nos combats si justes et transmettez le flambeau de nos revendications.

Varenag