#DeboutJeunesse : le 24 avril vu par les Nor’s (1/3)

Mon entrée à la FRA Nor Seround s’est faite il y a presque 1 an. Le journal Haïastan s’était complètement relancé et il permettait aux nor seroundagans d’écrire leur propre article en nous encourageant « Jeunesse, la parole est à toi ».

Je n’étais pas prédestiné à rejoindre les rangs de la FRA Tashnagtsoutioun, avec des parents qui n’étaient pas forcément pour. C’est tardivement que j’ai rejoint les Badanis, à l’âge de 13 ans, je suis aussi scout au sein de l’association Homenetmen, et je suis maintenant Nor seroundagan. 

Je ne suis pas un grand écrivain mais je voulais simplement partager avec vous une chose qui me préoccupe de plus en plus. Au cours de ces dernières années j’ai pu remarquer que les jeunes générations participaient de moins en moins aux événements organisés par les différentes associations militantes arméniennes.

Depuis des décennies maintenant, différentes associations militent pour la justice concernant le génocide des Arméniens mais un autre combat a pris beaucoup d’ampleur ces dernières années surtout, c’est le combat pour un Artsakh libre et indépendant.  C’est une problématique qui est aussi importante que celle du génocide des Arméniens : les anciennes générations ont fait de leur mieux pour avancer sur ces sujets mais maintenant c’est à notre tour d’écrire l’histoire et de militer pour un futur prospère. C’est donc à nous de tout mettre en œuvre pour que le Génocide soit officiellement reconnu et réparé par la Turquie, c’est à nous de tout mettre en œuvre pour avoir un Artsakh indépendant, c’est à nous de continuer à perpétrer nos traditions et de commémorer les tristes événements dont nous avons été victimes.

Les jeunes générations sont sûrement réticentes quant à l’idée de rejoindre une association militante c’est peut-être quelque chose de flou, mais pour moi c’est le meilleur choix que j’ai pu faire. C’est au Nor Seround que j’ai appris à travailler en équipe, c’est au Nor Seround que j’ai appris l’histoire de l’Arménie et l’histoire du Tashnagtsoutioun, c’est cette Histoire qui nous rend fort, nous les arméniens, après autant de batailles, de persécutions, les arméniens sont encore là et militent encore pour la reconnaissance des horreurs dont ils ont été victimes ces dernières décennies.

C’est donc pour cela que les jeunes doivent se mobiliser pour continuer le travail inachevé de nos prédécesseurs, c’est à nous de reprendre le flambeau et de continuer à écrire l’histoire. 

Nous avons récemment appris que la veillée du 23 avril et les rassemblements du 24 avril ont été officiellement annulés, mais ce n’est pas une raison pour ne pas porter d’importance à ces journées. Ces dernières années j’ai remarqué que de moins en moins de monde venait à la veillée du 23 avril et aux manifestations du 24 avril. Certains diront que cela ne sert à rien, que c’est du passé et qu’il faudra tourner la page, mais j’aimerais dire à ces personnes que le combat continue, même 105 ans après nous devons continuer de militer pour la cause arménienne, en venant aux événements de commémoration et en montrant à tout le monde que les Arméniens sont toujours présent et réclament ce qu’il leur a été volé pendant des années.

C’est aux jeunes de s’engager pour ce combat qui dure depuis trop longtemps, malheureusement beaucoup se disent que d’autres le feront à leur place, que ce n’est peut-être pas à eux de rejoindre des associations militantes, mais c’est à tous que reviens ce devoir. Nous tous ensemble devons militer contre le lobbying azéri et contre le déni de la Turquie qui 105 ans après, refuse de reconnaître le génocide contre les arméniens perpétré en 1915 et pire, organise un négationnisme d’État. 

Vasken Douno