En marche vers la reconnaissance internationale du Haut-Karabagh

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Andreï Sakharov, prix Nobel de la paix, disait : « La guerre du Karabagh est une question d’orgueil national pour l’Azerbaïdjan, lorsqu’elle est une question de survie pour les Arméniens ».

Début avril 2016, les Arméniens du monde se sont mobilisés, des Etats-Unis à l’Australie en passant par l’Europe afin de dénoncer fermement les offensives militaires d’Aliev sur les territoires de l’Artsakh. Le conflit du Haut-Karabagh a pris une tournure sans précédent depuis le 1er avril. En effet, si l’Azerbaïdjan a violé des milliers de fois le cessez-le-feu depuis sa mise en place en 1994, elle a déclenché une guerre totale sur le champ de bataille, utilisant pour la première fois depuis la fin du cessez-le-feu des tanks, des drones et des hélicoptères causant de part et autre des centaines de morts et de blessés. Sur la scène internationale, L’Azerbaïdjan use de la diffamation comme plaidoyer en faisant passer les Arméniens pour agresseurs et justifie ses attaques en prônant le principe de l’intégrité territoriale. Ce principe est injustement ressassé par l’Azerbaïdjan et ses alliés lorsque les Arméniens évoquent légitimement le droit à l’auto-détermination.

Le peuple Arménien a été sous la domination azérie pendant plus de 70 ans et durant cette période, il a été marginalisé, persécuté et surtout massacré à travers les pogroms de Soumgaït, Kirovabad, Bakou et ailleurs par la seule raison de son appartenance identitaire : être Arménien. Par conséquent, le constat que l’on se fait est qu’un Etat, l’Azerbaïdjan, qui est censé protéger toutes les populations se trouvant sur son sol, qui est supposé ne mettre aucune différence entre ses citoyens et qui est prédisposé à faire régner l’égalité partout sur son territoire, a été l’agresseur et l’assassin du peuple du Haut-Karabagh. Comment est-il possible alors d’évoquer encore et toujours l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan lorsque celui-ci, en tant qu’Etat, menace continuellement le peuple arménien. Il est inconcevable et surtout cynique d’évoquer cet argument. Le principe de l’intégrité territoriale devient alors CADUQUE.

Par conséquent, l’autodétermination du peuple du Haut-Karabagh avec un lien terrestre direct avec l’Arménie est la SOLUTION unique et fondamentale dans ce conflit. Elle doit se concrétiser par une RECONNAISSANCE INTERNATIONALE du Haut-Karabagh.

C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, plus que jamais, le peuple Arménien doit concentrer et unir ses forces dans ce combat politique afin que la République du Haut-Karabagh fasse partie intégrante de la Communauté des États.

 

Hampig Osipian