La vie de chaque soldat compte

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Crédits hetq.am

C’est devenu une habitude. Des soldats arméniens meurent toutes les semaines et nous, arméniens de France, ne disons plus rien.

Au mieux, partageons-nous l’information, impuissants.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment en sommes-nous arrivés à regarder et constater de loin, la mort régulière de nos frères ?

Le 2 septembre, le journal Haïastan titrait déjà « Malgré 25 ans d’indépendance, le sang arménien continue de couler au Haut-Karabagh ». Plus de 4 mois après, le constat est tristement le même.
Depuis des années, l’Azerbaïdjan viole systématiquement le fragile cessez-le-feu de 1994.

Fragile est un euphémisme, il ne reste plus rien de ce cessez-le-feu.

Il n’est qu’un leurre, une mascarade de paix, pour rassurer au monde entier, et peut être même nous rassurer nous même, que la paix règne officiellement en Arménie.

Mais de quel paix s’agit-il ? Combien de temps encore allons nous garder une indifférence assourdissante face à tant de morts ?
Comment la communauté arménienne, capable de demander justice pour la mort de plus d’un million de nos ancêtres, s’est-elle habitué à celle de ses frères au quotidien ?
Plus que jamais il faut agir, relayer l’information, se mobiliser, dénoncer. C’est le moins que l’on puisse faire en tant que communauté. Et surtout, surtout ne plus rester indifférent.

A l’heure même où cet article est écrit, des soldats veillent au front. Personne n’est dupe, tous savent que leurs vies sont en danger.
Mais ils ne sont pas de simples soldats lointains, dont on ne connaîtrait rien.
Chacun d’entre eux est un frère, un fils, un père. Il est peut-être notre cousin éloigné, un ami qu’on a rencontré en Arménie, une connaissance que l’on a côtoyé.

Chacun d’entre eux est l’un d’entre nous.