Malgré 25 ans d’indépendance, le sang arménien continue de couler au Haut-Karabagh

Armenian-Army-Artsakh-Nagorno-Karabakh

Le 2 septembre 1991 la République du Haut-Karabagh est proclamée indépendante. 

Cette indépendance a été gagnée au prix de milliers de vies humaines, dans des conditions miraculeuses, alors que l’Arménie était en plein blocus sous le joug de l’Union Soviétique, n’était même pas encore un État indépendant, et tandis que les plaies du séisme de Spitak n’étaient qu’à peine pansées.

Pour la première fois depuis des décennies, des arméniens venus du monde entier combattent ensemble et réussissent à reprendre les terres qui étaient les leurs. C’est une victoire particulièrement significative au niveau militaire autant que symbolique.

Cela fait aujourd’hui 25 ans que la République indépendante et libre tient fièrement tête aux provocations et attaques de l’Azerbaïdjan qui investit des milliards dans son armée et viole des milliers de fois par an le cessez-le-feu signé.

Malgré ces 25 ans d’indépendance, la situation est donc loin d’être réglée.

Pourtant la diaspora est presque habituée à voire ses plus courageux soldats tomber un à un en défendant à leur tour des terres devenues sacrées. On oublie souvent que chaque soldat a une famille qui l’attend, qu’il n’est pas qu’un nom, il est un fils, un frère, un père. On oublie souvent que des maternelles sont prises pour cibles, que des familles vivent dans l’inquiétude, que cette terre qui semble acquise aujourd’hui, n’était qu’un rêve hier. 

Aujourd’hui est un jour de fête, il est celui où on célèbre une indépendance gagnée au prix d’énormes sacrifices, dans un contexte de négociations particulièrement incertain, et alors que les instances internationales commencent progressivement à s’intéresser à la République du Haut-Karabagh.

Aujourd’hui doit surtout être le jour où l’on réalise que cette terre, héritage inestimable des précédentes générations, est le fruit d’une lutte sans relâche qui ne doit en aucun cas s’épuiser.